🎤 Conversation avec Christine Cauquelin – Canal+
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Conversation avec Christine Cauquelin - Canal+
Découvrez une série d’interviews avec celles et ceux qui nous soutiennent chaque année. Aujourd’hui, Christine Cauquelin, Directrice des Unités de Programmes et Chaînes Documentaires, Jeunesse et Animation - Canal+, partage avec nous sa vision.

Christine Cauquelin - Canal+
Sunny Side of the Doc est un lieu stratégique de rencontres et d’initiatives internationales. Qu’attendez-vous de votre présence cette année en tant que partenaire de longue date ?
Le Sunny Side reste pour CANAL+ un lieu privilégié de rencontres avec les talents du documentaire, de découvertes de nouveaux projets et de partage de la vision éditoriale de nos chaînes. Notre objectif est de préciser nos besoins, d’accueillir les propositions des producteurs et des réalisateurs, et de développer des collaborations avec des partenaires internationaux. Chaque année nous repartons avec une dizaine de projets : RAID, DERRIÈRE LA LÉGENDE, LE CONFINÉ DE 14-18, MISSIONS COMMANDOS ou BLUE CARBON – LE SUPER POUVOIR DE LA NATURE sont des projets nés ici ces deux dernières années.
À Sunny Side of the Doc, l’ouverture à de nouvelles formes de narration sera au cœur des échanges pour cette 36e édition. Quelles nouvelles directions votre groupe explore-t-il aujourd’hui en matière de narration documentaire ?
Notre vision est de promouvoir une grande variété d’écritures narratives et de codes de réalisation. On peut parfois reprocher au documentaire une certaine standardisation formelle en fonction des genres. Nous explorons des formes plus inattendues, comme des « polars historiques » pop et rythmés (ON A VOLÉ LA JOCONDE !), des « True Crime » avec des interviews différentes de celles habituellement associées au genre (LES RECLUS), ou des récits de voyage qui mélangent les codes de YouTube avec des plateaux TV travaillés. Et bien sûr l’utilisation de l’IA pour donner vie à l’Histoire. Notre mot d’ordre est une grande liberté dans les écritures, sans cadrage ou cahier des charges créatifs.
Présenter vos ambitions documentaires à Sunny Side of the Doc envoie un signal fort à la communauté. Qu’est-ce que cet événement représente pour vous ?
La possibilité de préciser nos attentes, nos besoins, mais aussi de repérer l’émergence de nouveaux talents et de nouvelles écritures. L’offre documentaire n’a jamais été aussi riche et diverse, notre présentation est l’occasion pour les producteurs de mieux évaluer les projets qui peuvent répondre à nos attentes éditoriales.
L’intelligence artificielle occupe une place croissante dans l'industrie documentaire et sera bien évidemment au cœur des débats pour cette nouvelle édition, comment percevez-vous son rôle dans le documentaire aujourd’hui ?
L’IA peut être un formidable outil pour mettre en image ce qui n’existe pas, et particulièrement pour le documentaire historique. Elle permet de recréer le passé avec une vérité historique plus précise qu’une reconstitution fictionnée. Nous avons d’ailleurs plusieurs productions qui l’utilisent (NAPOLÉON III, LE MASQUE DE FER, ON A VOLÉ LA JOCONDE !). Nous avons échangé avec les équipes de production pour comprendre et cadrer son utilisation. La difficulté majeure aujourd’hui est la rapidité de son évolution. Entre le début et la fin d’une production, les équipes créatives sont souvent obligées de reprendre des séquences pour intégrer les évolutions technologiques.
Quels types de projets ou de collaborations internationales cherchez-vous à faire émerger cette année à Sunny Side of the Doc ?
Nos collaborations portent essentiellement sur les gros événements internationaux qui nécessitent un apport de plusieurs territoires ou au contraire sur des films plus niche qui cherchent une petite prévente pour boucler leur financement. Par ailleurs, nous achetons chaque année plus de 1000 documentaires produits sur le marché international.