🎤 Conversation avec Ruoruo Wan – CICC
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Conversation avec Ruoruo Wan - CICC
Découvrez une série d’interviews avec celles et ceux qui nous soutiennent chaque année. Aujourd’hui, Ruoruo Wan, Directrice adjointe du Centre des Relations Médias Internationales- CICC (China Intercontinental Communication Center), partage avec nous sa vision.

Ruoruo Wan - CICC (China Intercontinental Communication Center)
Le film La Cité oubliée de la dynastie Ming, coproduit avec la France après avoir été pitché à Sunny Side en 2019, illustre parfaitement le rôle du marché comme catalyseur de coproductions. Pourquoi Sunny Side of the Doc reste-t-il un point de rencontre stratégique pour les projets franco-chinois ?
Créé il y a 35 ans, Sunny Side of the Doc est devenu un festival documentaire de renommée internationale, qui attire chaque année des producteurs, diffuseurs et distributeurs du monde entier. Il joue un rôle essentiel dans la coopération sino-française et interrégionale, tout en mettant en lumière des projets variés et en exerçant une influence notable à l’échelle mondiale. À travers son Pavillon Chine, les institutions chinoises présentent leurs projets pour nouer des partenariats internationaux et favoriser les échanges culturels. En 2025, SSD lancera la Sunny Academy pour prolonger ces coopérations au-delà du marché.
À Sunny Side of the Doc, l’ouverture à de nouvelles formes de narration sera au cœur des échanges pour cette 36e édition. Quelles nouvelles directions votre groupe explore-t-il aujourd’hui en matière de narration documentaire ?
Ces dernières années, les secteurs du cinéma et des médias ont beaucoup évolué, et les documentaires adoptent de nouvelles approches narratives pour toucher un public plus large. Le China Intercontinental Communication Center (CICC) partage les histoires chinoises à travers une perspective internationale. Nous expérimentons de nouvelles techniques de tournage et de narration, tout en renforçant l’impact de nos programmes via les réseaux sociaux et des actions hybrides en ligne et hors ligne. Ces innovations se retrouvent notamment dans Missions to the Moon, Masters' Arts ou Dunhuang: Edge of the World. Nous espérons intégrer des méthodes encore plus innovantes et engageantes dans nos futurs projets.
L’intelligence artificielle joue un rôle de plus en plus important dans l’industrie documentaire et sera au cœur des échanges cette année. Quelle est votre vision de sa place dans la narration documentaire aujourd’hui ?
L’IA apporte des opportunités inédites et des transformations profondes tant au documentaire qu’à l’industrie des médias dans son ensemble. En production, les innovations technologiques améliorent considérablement l’efficacité des processus, notamment dans la création d’effets spéciaux, tout en réduisant les coûts. En matière de diffusion, les outils basés sur l’IA permettent d’analyser les thématiques, les publics cibles et les canaux de communication pour optimiser la portée des contenus. Toutefois, l’IA reste un outil auxiliaire qui ne peut remplacer la création humaine authentique. Les équipes de production doivent veiller avec rigueur à vérifier les contenus générés par IA pour prévenir tout problème lié au droit d’auteur ou à l’authenticité.
Quels types de projets ou de collaborations internationales souhaitez-vous développer cette année à Sunny Side of the Doc ?
Le thème de cette année, « Ouvrir de nouvelles voies à la narration », s’inscrit pleinement dans notre démarche. Nous souhaitons poursuivre le développement de coproductions et de partenariats de diffusion à l’international, en intégrant des regards croisés pour enrichir les récits documentaires. Nous espérons également explorer, avec nos partenaires, les mutations liées aux technologies émergentes, afin que l’IA et les innovations connexes servent au mieux la création de contenu. En parallèle, nous comptons renforcer les échanges internationaux pour développer de nouveaux modèles de coopération en matière de financement, de coproduction et de gestion des droits.